A-t-on assez écrit sur cette sulfureuse famille ! Mais quand on arrive au roman de Klabund, il semble qu’on n’ait pourtant fait qu’effleurer le sujet. Seul le génie épique du géant des lettres allemandes modernes qu’est Klabund, son sens du drame,

A-t-on assez écrit sur cette sulfureuse famille ! Mais quand on arrive au roman de Klabund, il semble qu’on n’ait pourtant fait qu’effleurer le sujet.
Seul le génie épique du géant des lettres allemandes modernes qu’est Klabund, son sens du drame, de la noirceur qui le dispute à la tendresse et à la folie dans les coeurs des puissants, son style en coups de cravache, son efficacité dans le raccourci, son bonheur constant dans les images pouvaient brosser la fresque digne de la Renaissance et des Borgia qu’est ce roman. Aventurier, chef militaire fou de pouvoir, pape sous le nom de Jules II, prototype immortel de l’homme sans scrupules, César Borgia, qui en est le héros, est ici dépeint dans une gamme de couleurs d’une intensité inégalée.

Un chef-d’oeuvre moderne.