Magloire Saint-Aude : l’un des plus grands poètes du XXe siècle. C’est d’abord un regard, idéologiquement, politiquement et littérairement irrécupérable. Une haute exigence poétique. Une concentration extrême. Sa poésie a fasciné André Breton qui disait ceci : « Douze à quinze vers, pas davantage, je comprends votre désir: la pierre philosophale ou presque, la note inouïe qui dompte le tumulte, la dent unique où la roue d’angoisse engrène sur l’extase. On cherche qui, depuis le Sphinx, eût, dans de telles limites, réussi à arrêter le passant. Dans la poésie française, parfois, Scève, Nerval, Mallarmé, Apollinaire… Mais vous savez bien que tout est beaucoup trop lâché aujourd’hui. Il y a une seule exception: Magloire-Saint-Aude.»

À l’occasion du 100^e anniversaire de naissance de Magloire Saint-Aude (2002-2012),  Mémoire d’encrier met en circulation son œuvre poétique, avec de nouveaux éclairages, des documents d’archives, des dessins de Davertige. Une vingtaine d’auteurs recréent le visage de Saint-Aude : Marie-Célie Agnant, Dominique Batraville, Maxime Catellier, Benoît Chaput, Raymond Chassagne, Davertige, Joël Des Rosiers, Sébastien Doubinsky, Frankétienne, Gary Klang, Dany Laferrière, Michèle Voltaire Marcelin, Laure Morali, James Noël, Robert Berrouët-Oriol, Emmelie Prophète, Rodney Saint-Éloi, Evelyne Trouillot, Lyonel Trouillot.

Un entretien de Dany Laferrière sur Magloire-Saint-Aude invite à découvrir l’univers de cet immense poète maudit.

L’ouvrage est accompagnée de repères chronologiques.